Oligarchie

Oligarchie

 

Cette oligarchie existe depuis l'origine des temps. L'idée naquit autour de l'époque de Nimrod et de Platon. Il serait naïf de croire qu'elle a un jour laissé sa place à la démocratie populaire.

 

Platon dans son "Allégorie de la caverne", pointe la tâche de destruction du savoir qu'ils sont en train de faire et la méthode qu'ils utilisent.

 

Pour une oligarchie, la création d'un motivateur humain universel et impérissable était la première étape d'un scénario menant à l'accumulation des richesses. Une matière première rare et exclusive, était le véhicule qui conduirait à la réalisation sociale d'un tel motivateur. Tout comme le chien ne devait pas avoir accès à volonté à ses friandises, ce motivateur devait être rare et être bon marché pour conduire efficacement la glèbe. Il devait être en quantité suffisante pour répondre au besoin et devait demeurer sous contrôle.

 

L'or est mou et facilement érodable. À l'ère précédente, il n'avait que peu de valeur dans les échanges commerciaux et il fut parfois échangé jusqu'à quatre fois son poids contre le fer, qui au contraire possédait une utilité pratique. L'intérêt de l'or était d'un autre ordre. Il était inaltérable par le temps. Cette caractéristique le privilégiait pour des utilisations à caractère culturel comme embellir les colonnades, réaliser des livres, colifichets ou autres bricoles. Rafler l'or, c'était rafler du coup toute la culture des conquis.

 

Pour que cette voix se perpétue à jamais, la protection du motivateur humain à travers les siècles était un impératif. Lui seul permettait d'accumuler et de conserver les richesses. L'or n'était pas la richesse, il était l'élément décisif qui permettait de s'approprier tout ce qui était souhaitable, dont la terre et le travail des hommes en étaient les principaux tenants. C'est ce qui fit dire aux hommes de l'époque que le véritable Dieu avait été remplacé par un dieu de pacotille. Le nouvel ordre séculaire était né. Depuis ces temps, l'argent et l'or furent un appel à la gloire de ce nouveau dieu. Un dieu qui fut créé de toutes pièces, que pour nous !

 

Assurer la continuité d'une dynastie du pouvoir n'est pas très complexe dans un monde oligarchique. Ce que l'atout exclusif ne résout pas, la solution finale à tous les maux sera simplement d'effacer les opposants de la carte.

 

Alors que pour la plupart des individus, l'argent n'est qu'un outil à la consommation, pour certains il est la représentation même de la puissance et du pouvoir. Qu'on efface l'argent et cette caste d'individus ne sont plus que des joueurs compulsifs privés de leurs machines à sous. Tant que l'argent circulera, ces individus obnubilés combattront pour la ramener à eux, c'est leur nature la plus profonde. Ultimement, ils combattront pour que l'argent circule encore plus rapidement, seule façon d'en ramener plus. Ce sont eux qui ont inventé l'économie, le banquier, l'inflation, la compétition.

 

Profiter d'une faille ou d'une faiblesse pour en tirer un profit personnel et étendre l'usage de cette faiblesse à l'ensemble d'une population pour s'enrichir. Travailler à tous les niveaux pour s'assurer que la situation ne se corrige pas, en assure une source de revenu éternel. C'est précisément ce que les scèneux de richesse ont toujours fait.

 

Émotion? Loyauté?  Mais quelle émotion, mais quelle loyauté, ce sont les affaires ! Il y a bien longtemps, que le prix payé pour un produit ou un autre n'est plus basé sur sa valeur réelle, mais sur une loi économique qui n'est qu'un mélange abrutissant de la capacité exclusive du fournisseur à le produire, de l'intérêt que le produit revêt auprès du peuple et de sa capacité à le payer.

 

Les stratagèmes du commerce et de l'économie n'ont rien de nouveau et existaient à l'époque romaine. Les « corporatums » romains étaient les ancêtres des corporations, cités et organisations modernes.

 

En 70 av. J.-C., Marcus Licinius Crassus voulait conduire Rome. À une époque où les incendies étaient fréquents Crassus imagina de prendre quelques esclaves de ses possessions qui munis de quelques outils, étaient envoyés sur les lieux des incendies. Alors que l'incendie faisait rage, il offrait d'acheter la maison qui brûlait pour une fraction de sa valeur. Si le propriétaire acceptait, Crassus mettait ses esclaves au travail et éteignait le feu pour ainsi protéger sa possession. Dans le cas contraire, il laissait brûler la maison jusqu'à ses fondations.

 

Une méthode qui fonctionnait si bien qu'il ne restait qu'à influencer le pouvoir de la République pour qu'elle ne légifère pas sur ce sujet le plus longtemps possible, apportant ainsi plus d'eau au moulin. Crassus, devenu le plus puissant et le plus grand propriétaire de Rome, investissait une partie de sa fortune pour permettre à Jules César de prendre le pouvoir contre Cicéron. Comme les incendies mettaient en périls les cités, un siècle plus tard les « vigiles urbani »  des militaires chargés de la surveillance des cités, étaient équipés de catapultes pour détruire les maisons qui brûlaient de façon à éviter que les incendies ne dégénèrent dans le reste de la cité. Il fallut attendre 1800 ans, avant que Napoléon ne crée le premier corps professionnel de sapeurs-pompiers.

 

Si le mot « inflation » n'existait pas en tant que tel à l'époque romaine, le concept d'inflation était bien connu, à une exception près toutefois, ce n'était pas un indicateur comme le propose la prétention moderne, mais un outil. Notre monde économique moderne est orchestré autour de la valeur étalon de l'or. Au coeur de la santé financière des états, sa valeur est capitale puisqu'elle est la pierre d'assise sur laquelle repose la richesse de l'état. Ceci explique le soin apporté à en faire un indicateur de base, dont la valeur en devise locale est constamment actualisée dans les médias. En dépit de toute l'emphase mise à présenter les fluctuations de sa valeur, l'or ne varie jamais, c'est la valeur de l'argent servant à le mesurer qui varie. Un habit de qualité, un pardessus, une ceinture et une bonne paire de bottes coûtaient l'équivalent d'une once d'or il y a 400 ans et coûtent encore aujourd'hui l'équivalent d'une once d'or. Au cours de la même période, le coût en argent d'un tel vêtement s'est multiplié par 100. Ce n'est pas l'or qui vaut 100 fois plus aujourd'hui qu'il ne valait il y a 400 ans, mais l'argent utilisé pour le mesurer qui possède une valeur 100 fois moins grande.

 

C'est l'or qui constitue l'étalon de mesure de la richesse d'un pays. Lorsqu'ils impriment plus d'argent, la quantité d'or disponible au pays ne change pas. Chaque billet imprimé n'est qu'une fraction de cet or disponible et chaque nouveau billet imprimé ne sera plus qu'une fraction plus réduite de cette même quantité d'or, conséquemment le même dollar ne permet plus d'acheter autant de biens qu'il ne le permettait auparavant et l'inflation grimpera.

 

Ce mécanisme n'est que la poursuite de la méthode utilisée par les empereurs romains pour gonfler leurs richesses. Rien n'a jamais changé!

 

Les Romains utilisaient une pièce d'or appelé « denier », comme monnaie d'échange. Le denier était fait d'un alliage d'or et d'une petite quantité d'argent qui visait à accroître sa dureté et prolonger son utilisation. Quand les nécessités guerrières, et ils en eurent beaucoup, augmentèrent les besoins d'argent frais et les empereurs comprirent rapidement qu'une légère variation de la quantité d'or dans les deniers de la solde était pratiquement invisible et que cette technique du « salami » pouvait rapporter gros. Sous l'empereur Auguste en 14 après J.C., la distribution était de 45 pièces par livre d'or. Ceci signifiait que chaque livre d'or permettait la réalisation de 45 deniers. L'empereur Caracalla l'établit ensuite à 50 pièces par livre d'or. 20 ans plus tard, 72 deniers étaient coulés par livre d'or et la pire période fut sans doute celle de 260 à 280 après J.C., où la quantité de deniers par livre d'or atteignit 90 pièces par livre d'or, une époque où l'inflation atteignait 1000%. Les seuls qui n'acceptaient pas d'être payés en deniers étaient les barbares, des mercenaires qui effectuaient des tâches guerrières en échange d'une rétribution. Ils n'acceptaient que les lingots d'or, dont le poids était garant de la pureté.

  

En effort de travail, votre pain journalier vous coûte 5 fois plus qu'il n'en coûtait à vos arrières grands parents au début du 20e siècle, alors qu'avec la mécanisation il nécessite pourtant dix fois moins de main-d'oeuvre pour se réaliser. La seule différence est qu'il y a dix fois plus d'individus qui prennent leurs parts de profits sur chaque pain réalisé. Ces individus ne sont pas boulanger ou manutentionnaire, puisqu'aucun n'a effectué un iota d'efforts pour produire ce pain ou l'emballer ou le transporter, pas un seul !

 

Comme le mieux branché sera toujours celui qui possède la plus grande matière à investissement, comme la matière à investissement sera toujours concentrée dans les mains de celui qui est le mieux branché, nous héritons d'une société bipolaire, exploitants et exploités.

 

Ce que nous appelons vulgairement le marché de consommation est en fait le droit à l'exploitation de l'autre.

 

Aujourd'hui bien ancré, la question n'est plus de savoir si le principe est accepté, mais jusqu'ou il sera supporté. Et l'évolution est importante. La table du vanteur au marché d'autrefois, s'est propulsée dans la quiétude de nos foyers à tous, rendant obligatoire sans autre forme de discussion l'obligation d'écouter cinq minutes de propagande de ces vanteurs, à toutes les quinze minutes de plaisir.

 

Alors que nous possédions l'outil le plus formidable pour éduquer, il n'est jamais devenu autre chose qu'une machine à planter une incessante propagande, un gros haut parleur régurgitant à la masse la même sempiternelle litanie que celle diffusée sur les haut parleurs de la guerre. Ainsi les enfants apprendront que le refrain des couches culottes Tena est agréable et que les menstruations seront un liquide bleu, comme dans les publicités.

 

Envoyer la femme au travail, est le grand art de la conduite populaire. Elle apportait un flot de nouveaux travailleurs à rabais sur le marché, pendant que les enfants cherchaient une nouvelle maman. Ils en ont fournis.

 

Mais la télévision n'était qu'une introduction au véritable outil, le jeu vidéo.

 

Tout ceci n'est pas de la science et de la technologie, mais de la verroterie et de la paillette, ou comment retirer le maximum de plumes avec le minimum de cris. L'objectif n'est pas le mieux être du peuple, mais celui de la conquête en continue comme elle existait déjà avec les marchands dans le temple. Il y a longtemps que la nouveauté n'est plus vendu au prix qu'elle coûte, mais au prix que vous êtes prêt à payer pour l'obtenir.

 

Ils nous ont éduqué à l'or mais ça n'a jamais été l'objectif ils pourraient noyer le monde, la possession l'est. Ainsi par cette méthode, la planète n'appartient plus à ceux qui y vivent au moment présent, mais sur de la richesse filiale acquise par ceux qui tenaient l'épée et les livres. Simple, à moins de changer les règles du jeu, le maître du jeu sera toujours le maître du jeu et la partie est perdue d'avance.

 

Ainsi, notre société est composée de deux éléments asymétriques. Le peuple, puisque la grande majorité de la population est gardée à l'écart des secrets dont la durée s'étire sur des périodes plus longues que celle de la vie d'un homme. Une élite, qui n'est rien de moins que la descendance directe de l'élite ayant existé à des époques plus anciennes. Une caste de société dont le statut et la gerbe d'avantages qui s'y rattache sont autorisés par la seule connaissance de ces secrets. Aucune aptitude rare susceptible de justifier un tel statut, mais une situation exceptionnelle, celle d'être née dans la bonne famille.

 

Deux castes, celle du peuple et l'autre. Entre les deux une couche de loyaux, ces individus à qui on remet une partie des responsabilités en échange de quelques privilèges, des médailles ou l'argent dont ils raffolent.

 

Ils n'occupent aucun avant poste et savent se cacher, la vente de leurs idées est une tâche qu'ils ont remis entre les mains d'ambassadeurs payés chèrement, vanteurs, politiciens, éminences, des hommes qui possèdent toute notre confiance. C'est de leurs refuges perdus qu'ils continuent d'induire dans les sociétés sous leurs bottes, tout ce qu'il faut pour la poursuite de cette société à deux vitesses, seule garante de la deuxième vitesse.

 

Doctrine de la nullité des serments imposés aux rois.

 

Aussi les annales de l'univers rendent-elles témoignage que les rois constitutionnels ont toujours été, avec tous leurs confidents, tous leurs courtisans, et bien souvent tous leurs ministres, dans un état de guerre habituelle contre les libertés de leur peuple. La première conspiration des rois d'Angleterre contre les lois commença en 1215, avec l'octroi de la grande charte ; elle dura quatre cent soixante-treize ans, jusqu'à la révolution de 1688, qui plaça la monarchie sur d'autres fondements ; après elle la lutte se renouvela par des moyens différents. C'est un principe de morale établi parmi les rois et leurs ministres, que les serments qu'ils ont prêtés à leurs peuples devant toujours supposer une contrainte, ne sont d'aucune valeur ; et que toute concession pour limiter l'autorité royale est nulle de plein droit.

 

Histoire des Français 1839 - Jean Charles Léonard

 

Semer la graine de l'argent dans une société mènera au développement d'une arborescence, qui ne peut être autrement que celle présentée. Elle conduit nécessairement tôt ou tard à une emprise complète sur tous nos faits et gestes, instituant un monde artificiel dans lequel la valeur véritable d'un pain ou de quelque autre produit que ce soit, sera toujours bien dissimulée. Dans une société, le droit à l'exploitation et à l'accumulation des richesses est en compétition directe avec le droit à l'égalité des humains. Soit l'exploitation est tolérée et mènera nécessairement et absolument à la société à deux classes dites exploitants - exploités, soit qu'elle ne l'est pas et un saut de paradigme de la société sera nécessaire pour éradiquer cette possibilité et désarmer cette race d'individus compulsifs de leurs bébelles.

 

Si l'or permet de faire fonctionner le royaume aujourd'hui et demain, le savoir exclusif en permet une maîtrise exclusive pour l'éternité. Pour que des Renaissances comme celle du 15e siècle puissent se répéter encore et encore, en assurant la pérennité des puissants, la maîtrise du savoir ne pouvait être laissée aux mains du vulgaire et devait être conservée sous bride.

 

Conspiration ? Mais il n'y a pas de conspiration, il n'y a jamais eu de conspiration. Nous avons consenti haut et fort en faisant un crochet sur le bulletin de vote et par ce seul geste, nous avons avalisé tacitement le système, ses méthode et ses dirigeants. Par notre silence et notre acceptation, nous leur avons accordés toute la latitude et procurés tous les outils nécessaires à gagner leur paradis, à même la sueur de notre front !

 

Il y a longtemps que le peuple a été réduit à occuper le banc arrière de la société par ces « grands citoyens ». Nous ne sommes plus qu'un marché de masse, dans lequel celui qui prend les coups sera simplement classé inapte à survivre.

 

Il n'y a pas lieu de tout balancer dira le récupérateur. La capacité d'accumuler des biens terrestres est au coeur de la philosophie économique. Elle en est le fondement même. Elle est un étroit sentier hautement balisé, qui ne peut que conduire au développement de compulsifs, seuls capables de se glorifier à la pensée du succès de cette chasse et faire fi des émotions qu'elle occasionne. Ce sont eux et eux seuls qui possèdent la trempe nécessaire et qui se retrouveront tôt ou tard dans le siège du chauffeur. Une fatalité inévitable.

 

Ils recherchent une pureté intellectuelle qui ne sera pas corrompue par cette ancienne science rendant capable de prédire les venues des grandes catastrophes ou encore susceptible d’éveiller un lien historique en raccommodant les bouts qui reste de l’histoire. Il ne restera ensuite qu'à traiter tout ce qui dépasse au cas par cas, prétextant toujours la cause de premier niveau et y remédiant avec un éventail de moyens qui s’étalent entre le média impact, la répression policière ou militaire, la démonisation par la religion officielle, la ridiculisation par la science officielle, allant ultimement jusqu’à bafouer les droits individuels par la prison d’isolement ou encore le traitement de faveur dans un asile psychiatrique pour cause d’illumination schizophrénique.

 

Parallèlement, il n’y avait qu’à trouver des méthodes qui allaient permettre d’écrouer cette espèce d’induction, soit par l’électricité puisqu’il était connu que les oscillations électriques perturbaient le phénomène, les ondes radio, les micro-ondes et les antennes cellulaires. La chimie comme les fluors qui, tout comme les antidépresseurs, le ritalin, les sucres et une peste de nouveaux produits mis en marchés au cours du dernier demi-siècle, inhibent des processus cervicaux responsables de cette induction annihilant du coup toute la créativité fine de l’individu.

 

En cultivant des modes et des attentes et en utilisant judicieusement des pressions environnementales comme l’argent, le travail, la qualité de vie, l’appartenance, il était possible d’engendrer une pression sociale, un stress qui transpirait dans toute bonne famille, irritant les relations interpersonnelles et engageant l’esprit à un ruminage continuel des pensées dans cet axe. Ceci n’a pas comme effet d’inhiber la créativité, mais de la rediriger n'importe où tant qu'elle ne menacera pas le grand plan.

 

En utilisant l’immigration savamment dosée en fonction des écarts religieux, les enclaves qui en résultent polarisent les communautés qui se retrouvent sous tension et sont conservées prêtes à exploser si le besoin en venait à saborder le navire en assurant une cause aux guerres et révoltes dans le grand livre d'histoire des conquérants.

 

En dépits de toutes les complexités occasionnées par une telle solution qui ne vise qu’à diluer alors qu’il aurait été si facile de tout nettoyer à coup d’épées et de chiens et de repartir avec un nouvel Adam et Eve, la solution complexe fut retenue, car l’apparence de bonne foi et l’opinion générale qui en découle sont essentielles à notre enrôlement.

 

L'utilisation des loyautés transversales, comme la religion, l'argent, les races, la couleur, les associations, la langue, le travail, le sexe, dont l'importance vient diluer celle de la communauté du peuple, permettent d'abattre les résistances en fournissant le contraste nécessaire à instaurer le conflit dont les puissants sont les seuls bénéficiaires. Le bon père de famille raisonnable appartenant a la grosse majorité silencieuse, celui qui n'attend rien de sa communauté et qui ne possède ni lobbyiste pour le représenter ni plus que l'argent pour se défendre, s'en retrouve toujours assis sur le banc arrière, tout au fond de l'autobus.

 

Mais encore, l’éducation de société se divise en deux. Ceux qui deviendront une pièce de l’usine et ceux qui gouverneront l’usine. Si les aptitudes individuelles déterminent l’importance de la pièce de l’usine occupée, ce critère n’a rien à voir dans le choix de ceux qui la gouverneront. Le droit d'arborer l'uniforme blanc versus le ver, repose exclusivement sur l’appartenance et la loyauté aux oligarques, ces individus qui ont conservé leur filiation et qui savent. Imagination ou pas, ils seront les seuls à posséder l’ensemble des pièces du puzzle nécessaire à comprendre la grande image.

 

Depuis que le monde est monde que l'homme doit se nourrir, et nous sommes encore incapables de nous procurer un pain sans qu'un de ces parasites n'y ait pris sa ponction. Ils nous ont inventé un monde de libre marché, rempli d'avocats, de politiciens, d'économistes et de vanteurs, en expliquant que la morale est inutile, qu'ils sont de bonne foi et ne veulent que notre bien-être, alors que tous ces hommes, toutes ces lois, tout cet argent ne servent qu'à établir la possession individuelle des biens matériels et des richesses, un monde auquel les hommes ordinaires qui doivent travailler pour gagner leur pitance et élever leurs enfants, n'ont simplement pas accès.

 

C'est à travers les divisions culturelles, linguistiques ou régionales que nous sommes le plus vulnérables. Dans les coups fourrés qui sont donnés au peuple, la lignée des cibles qui seront responsables de porter le chapeau est déterminée à l'avance et la perspective populaire est ajustée en conséquence via les médias. À l'instar des fameux capos, les oligarques sélectionneront soigneusement leurs soldats dans cette catégorie particulière d'hommes qui sont incapables de mesurer leurs succès autrement que par une accumulation de biens.

 

Largement gratifiés et incapables de faire la différence entre la moralité et la légalité, ils seront patiemment éduqués à leurs futurs rôles d'élite et seront gonflés de leurs propres importances et du rôle d'éleveur qu'ils auront à accomplir dans la société, incluant l'élagage du troupeau pour éliminer les indésirables.

 

Ceci n'arrive pas qu'aux États-Unis mais a la grandeur de la planète. C'est un crime tactique qui a pour objectif d'enrôler les hommes du peuple dans une stratégie de gain d'ordre pyramidal, qui n'a d'autres choix que de s'étendre à l'infini pour survivre. Une machine infernale, qui oblige la communauté à vendre les immeubles pour continuer à les occuper comme locataire d'une façon telle, que les élus n'ont plus d'autres choix que d'accepter la domination. Un jeu dans lequel les meilleurs sont ceux qui manipulent l'apparence.

 

Le parti élu est toujours celui qui en promet le plus ! Un concept loin d'être nouveau, puisque de telles stratégies de conquête du peuple étaient déjà développées et matures a l'époque romaine.

 

Une étable ! Et quand le boeuf fait une dépression nerveuse, tu peintures les murs d'une autre couleur et tout va mieux déjà.

 

Tant que notre lait et nos matériaux de construction devront être amputés d’une quote-part par un individu que nous ne connaissons pas, cette situation se poursuivra.

 

La famille, le voisin et la communauté ne sont plus au centre de nos préoccupations et ont été remplacés par le plaisir instantané et la facilité, sexe, jeu, drogue et argent en provenance d’un guichet automatique possédant la bannière des autorités. La disparition des frontières des communautés ne s’est pas produite sans raison. Elles étaient le prélude aux nouvelles frontières, celles qui ne tiennent plus compte de la famille, ou des voisins, ou de la communauté, mais celles du pouvoir, du portefeuille, du standing et du plaisir.

 

Les frontières, les guerres, les langages, les modes, les homosexuels ou eunuques, la politique, la finance, les corporations, la haute éducation, la religion catholique, les associations, les sociétés catholiques, les sociétés secrètes et ouvertes, l’establishment, la censure, les médias, la diffamation de caractère, le meurtre officiel, le crime organisé, ne sont que des « outils » qui furent développés pour servir d'une façon ou d'une autre l’organisation maître et s’assurer que le bétail demeure a l’étable tout en produisant le maximum de lait possible.

 

Tout le système est orchestré pour produire de bons et loyaux soldats à l’empire, dont la concupiscence n’aura d’égal que la position qu'ils occupent dans la pyramide.

 

Depuis des siècles, nos éleveurs ont savamment dirigé l'évolution du troupeau en éliminant ceux qui avaient le plus de potentiel pour les diriger vers leurs oeuvres, puisque pendant des siècles la seule porte de sortie pour celui qui était pauvre et possédait certaines aptitudes était d'entrer dans les ordres, s'interdisant ainsi d'avoir des enfants. Nos éleveurs réalisaient un affaiblissement génétique du peuple qui, ajouté à la constante ignorance et à la réprobation religieuse, assurait un peuple de faible créativité et d'une grande soumission.

 

Au siècle dernier, suivant la période d'industrialisation, l'utilisation de la méthode confrontative appelée « compétition » n'a servi qu'à raffiner la science de l'enlèvement du maximum de plumes avec le minimum de cris, chez ce poulet appelé consommateur, en gaspillant nos ressources naturelles sur la forme, sur l'emballage et sur la promotion. Dans le dernier demi-siècle, sous prétexte d’une mondialisation implacable aux possibilités mirobolantes et grâce au libre échange, ils se sont tous donné la main pour sortir les usines et les envoyer en Chine. En dépit des coûts du transport, ils sont maintenant en mesure de réintroduire les mêmes produits à moindres coûts sur le marché, finissant de détruire la production locale.

 

En effectuant un contrôle étroit de l'énergie et des ressources qu'ils détournent à leurs fins, les oligarques fournissent en retour un bien-être simulé avec l'argent, la voiture, la télévision, la maison et la technologie. Alors que nous réclamons à grands cris une société plus verte et plus nature, qui consomme moins et mieux, alors que nous sommes capables de nous rendre au plus profond des mers et d'aller dans l'espace, nous sommes incapables de produire un véhicule automobile qui dépassera 200,000 kilomètres ou un réfrigérateur qui durera plus de 10 ans. Avec l'avènement des plastiques moderne, dont la composition et la durée de vie pouvaient être modulées sur demande, il devenait facile de créer des biens possédant une date de péremption et qui ne durerait pas plus longtemps que le prêt ayant permis de l'acquérir. Des biens qui de toute façon, grâce aux marchands d'illusions, cessent d'avoir de la valeur dès que l'on cesse de les regarder.

 

Il faudra un jour envisager le coût social de la production de biens de consommation de qualité médiocre, qui ne durent que quelques années avant d'être remplacés par un nouveau, qui aura requis l'usinage de milliers de composantes, des centaines d'heures de travail et des tonnes de pollution pour se fabriquer.

 

Pendant qu’ils prêchent la tolérance à la différence et qu’ils obligent à marcher en rang, tous au même pas, ils livrent un combat sans merci pour posséder et exploiter.

 

S'il est possible d’exploiter un esclave un certain temps il finira inévitablement par se rebeller. Pour être en mesure de l’exploiter tout le temps, il doit ignorer sa condition d’esclave.

 

C'est le phoenix des Macédoniens qui renaît de ses cendres. Éduqué à cette seule norme et sans référence autre depuis sa naissance, un esclave croira que les barreaux de sa cage sont normaux et le concept d’esclavage ne prendra jamais naissance dans sa tête. C’est la raison des mensonges sur l’histoire. Ne pas avoir de référence. C’est le rôle de l’éducation moderne, de s’assurer que la normalité actuelle soit maintenue.

 

Pendant que les oligarques nous montrent d’un côté à ne pas regarder derrière et surtout à ne pas poser de question sur ces vieilles choses, ils nettoient les sous-sols et ramassent les richesses et le savoir avant d’enterrer ce qui reste ou d’y creuser une mine. Ce qu’ils ne peuvent enlever, ils le cachent en y construisant une église, une usine, un terrain de golf, un centre de ski ou un barrage qui inondera la place d’eau.

 

À la rigueur, ils ne nommeront pas l'endroit ou y feront passer des frontières, s’assurant ainsi que les curieux n'y regardent pas de trop près.

 

S’ils n’y peuvent rien, ils en nommeront partout histoire de noyer le poisson.

 

Depuis que je suis entré en politique, j’ai pu obtenir des confidences privées. Certains des plus grands hommes des États-Unis dans le domaine du commerce et de l’industrie, ont peur de quelqu’un. Ils savent qu’il existe un pouvoir quelque part si organisé, si subtil, si contrôlant, si puissant, si complet, si ubiquiste, qu’ils sont bien mieux de ne pas élever le ton au-dessus du chuchotement lorsqu’ils le condamnent en en parlant.

 

Woodrow Wilson, 28e président des États-Unis 1913-1921

 

En finale, cette importance donnée à l'argent conditionne l'appareil social en permettant une accumulation de richesse qui autrement autrement impossible. Elle attribue à tout individu dans le champ radar le statut de client ou de fournisseur en devenir, instruisant une dynamique constante de racolage qui a comme conséquence de fausser les perceptions et les relations entre individus, au point ou la seule façon de connaître la vérité sur quelque sujet que ce soit, sera de payer pour l'obtenir.

 

Comme quoi même la vérité a un prix!

 

Pierre de Châtillon

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