Aux mains des affairistes libéraux, des richards du Québec et du reste du Canada, l’exécutif du PQ n’est qu’une bande de niaiseux incapables de réaliser les stratégies visant à les déstabiliser, qui se déroulent directement sous leurs nez, dont nous le peuple québécois avons tous été victimes.

Profitant de la démission d’une Diane Lemieux, enragée après le traitement qui lui fut réservé par le parti Québécois, les Libéraux de Jean Charest lui confient en 2011 la tâche de PDG de la Commission de la Construction du Québec (CCQ), avec le mandat de changer sa culture. Mettant en place une série de changements dans la construction au Québec, elle ne tarde pas à soulever l’insatisfaction des centrales syndicales, celle des travailleurs et des entrepreneurs.

En octobre de la même année, le gouvernement Charest met en place la commission Charbonneau chargée d’enquêter sur l’attribution et la gestion des contrats publics dans la construction. Pendant les 6 mois qui suivirent, la commission Charbonneau ne fit que traiter de la collusion entre les entrepreneurs, les villes et les différents ministères, favorisant l’organisation libérale par des donations politiques. Sous la lentille de la Commission Charbonneau et de l’unité policière chargée d’enquêter (UPAC), les évènements sont si graves, que la révolte populaire gronde.

C’est en janvier 2012 que le parti Québécois est porté au pouvoir. À partir de ce moment, la commission Charbonneau réoriente son fusil et se met à tirer à boulets rouges sur tout ce qui concerne les syndicats. Pendant les 18 mois qui suivirent, tous les témoignages, toutes les enquêtes et tous les journalistes cessent de poser ses yeux sur le financement politique des Libéraux, pour poser leur regard sur les prétendues malversations et accointances mafieuses de quelques dirigeants syndicaux, particulièrement ceux de la FTQ, le plus gros syndicat du Québec.

Le changement ne fut pas graduel, mais brutal. En quelques jours à peine, il n’était plus question des millions du financement politique, mais de larcins de quelques milliers de dollars des syndicalistes. L’effet fut cinglant puisqu’au cours des mois qui suivirent, les directions syndicales perdirent énormément de crédibilité auprès de la population et surtout auprès de leurs propres membres.

Dernier clou dans le cercueil, l’arrivée à la dernière minute de Pierre Karl Péladeau au PQ, un grand entrepreneur surnommé le champion des lock-out au Québec qui possède de si mauvaises relations de travail avec sa force de travailleurs, qu’au moment de la campagne, au contraire des autres élections, la CSN et la FTQ ne recommandent pas à leurs membres de voter pour le PQ.

Ce faisant, le PQ se privait d’un vote recommandé à plus de 650,000 travailleurs. La mention de Péladeau sur la séparation du Québec et son poing levé à-la-Hitler-moins-la-moustache faisait le reste.

Il y a moins de deux semaines, malgré l’odeur de corruption qui demeure chez les Libéraux, le parti Québécois se faisait salement lessiver, et dans les jours qui suivirent, la Commission Charbonneau, l’UPAC et les journalistes recommencèrent à s’époustoufler des révélations de collusion et de corruption des entrepreneurs pour le financement illégal du parti Libéral.

Lorsque j’entends que la collusion chez les Libéraux ne visait pas l’enrichissement personnel, je m’élève en faux. Il y a toute une différence entre être député à l’opposition et ministre à l’Assemblée Nationale du Québec. Non seulement cette différence comprend une importante majoration de salaire, mais le pouvoir associé à la position de ministre constitue en lui-même un gain exceptionnel, d’autant plus exceptionnel à un moment ou les révélations scabreuses sur le financement illégal se multiplient et les dommages conséquents ont besoin d’être contrôlés.

Par ailleurs, j’en retiens qu’il y a au moins un de ces Libéraux qui s’est enrichi personnellement de ce financement illégal puisque pour toute la durée de son mandat, le chef du parti Libéral Jean Charest lui-même a reçu un supplément de salaire de $80,000 par an qui ne relevait pas de son employeur le gouvernement du Québec.

Engagez-vous donc des stratèges le PQ, de cette façon vous ne vous ferez pas laver comme des pee-wee.

Dans une partie d’échec, les sondages permettent de déterminer qui est en avance au moment du sondage. L’analyse prospective permet de déterminer ce qu’il y a à faire pour gagner la partie.  Il y a un monde entre les deux.